[Opéra national de Lyon. "Les Noces de Figaro", de Mozart...

[Opéra national de Lyon. "Les Noces de Figaro", de Mozart (mise en scène : Jean-Pierre Vincent)]
droitsCreative Commons - Paternité. Pas d'utilisation commerciale. Pas de modification.
localisationBibliothèque municipale de Lyon / P0741 FIGRPT2396 03
technique1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 18 x 24 cm (épr.)
historiqueL'Opéra de Mozart et Da Ponte, inspiré de Beaumarchais, retrouve les planches lyonnaises pour quatorze représentations. Dans une mise en scène de Jean-Pierre Vincent. Avec une double distribution, permettant d'entendre la jeune troupe maison.
historiqueA Chaillot, il a monté "Le Mariage de Figaro" de Beaumarchais. Au Français, il a monté "La Mère coupable" du même auteur... Il le retrouve à Lyon, via le livret de Lorenzo Da Ponte et la musique de Mozart, pour une reprise des "Noces de Figaro", programmée par l'Opéra en cette fin d'année [1994]. Un retour à Amadeus, pour le metteur en scène Jean-Pierre Vincent : en 1981 il a déjà monté au Festival d'Aix-en-Provence un Don Giovanni, qui à vrai dire n'a pas laissé de souvenir impérissable. Comédien devenu metteur en scène, nommé pour trois ans administrateur de la Comédie Française, en 1983, puis directeur du Théâtre des Amandiers depuis 1990, Jean-Pierre Vincent est d'abord un homme du théâtre dramatique, qui s'est illustré dans Brecht, Labiche, Buchner et, tout récemment, Sénèque. A Lyon, il retrouve l'un de ses vieux complices, le peintre et décorateur Jean-Pierre Chambas, qui lui, en revanche a déjà conçu les décors de beaucoup d'opéras, de "Carmen" à "La Tosca", en passant par "Macbeth". Quant à l'auteur des costumes, Patrice Cauchetier, c'est aussi un habitué du théâtre lyrique et les Lyonnais se souviennent qu'il réalisa ceux du superbe "Pelléas et Mélisande", mis en scène par Strosser. Mozart donc, avec l'ouvrage que beaucoup de mélomanes considèrent comme l'un des plus aboutis du compositeur : ce "Nozze di Figaro" au livret certes un peu édulcoré de sa composante politique, pour complaire à la censure viennoise de 1786, mais qui contient des pages musicales parées d'une indicible beauté. Tout particulièrement celles qui dessinent le douloureux personnage de la comtesse, femme aimante et vieillissante. C'est pourtant une comtesse d'une indéniable jeunesse que les Lyonnais vont retrouver sur la scène de leur Grand-Théâtre, en la personne de Véronique Gens. Une habituée du baroque, au sein des Arts Florissants, mais aussi une mozartienne qui a déjà chanté dans les "Noces". Le personnage de Cherubin. En fait, l'intérêt majeur du spectacle réside dans la distribution. La double distribution. Car si l'une est largement internationale, autour du Figaro de Giovanni Furlanetto et la comtesse de Janice Watson, l'autre est intégralement constituée par les jeunes chanteurs en troupe à l'Opéra de Lyon. Une troupe jadis supprimée dans la bourrasque de l'Opéra-Nouveau façon Erlo 1969, et qui renaît aujourd'hui de ses cendres. Dix artistes, dont beaucoup sont passés par l'Atelier lyrique et dont certains ont déjà montré leur valeur dans des spectacles précédents. C'est le cas pour Virginie Pochon (Cherubin), déjà entendue par "Don Giovanni", "Phaëton", "Une petit flûte" ; pour Jean Delecluze (Don Basilio), apprécié dans "La Station thermale" et "La Traviata" ; pour Christophe Lacassagne (Figaro), excellent Brander dans la récente "Damanation de Faust". Ils seront entourés par Véronique Cangemi (Suzanne), Didier Henry (le comte) et Isabelle Garcisanz (Marceline). Première ou deuxième distribution (elles joueront en alternance), le spectacle permettra d'entendre l'orchestre et les choeurs maison, placés sous la direction du chef italien Paolo Olmi. Que les mozartiens lyonnais se réjouissent : le spectacle bénéficiera de onze représentations, échelonnées sur trois semaines. Source : "Coup de jeune pour les noces" / Gérard Corneloup in Lyon Figaro, 26 novembre 1994, p.1.
note à l'exemplaireNégatif(s) sous la cote : FIGRP07197.
note bibliographique"Amadeus à la noce" / Gérard Corneloup in Lyon Figaro, 29 novembre 1994, p.19.

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